Meine Toten, mein Tod

Publié le par Mina!

Je suis actuellement en train d'écrire le pilote de ma nouvelle websérie (je viens à l'instant d'en terminer une scène) inspirée d'une tragique histoire vraie, le viol d'une fille de mon lycée dans le parc à deux pâtés de maison de chez moi, et j'ai beaucoup de mal à transcrire l'état d'esprit de la victime : j'ai honte au fond de moi d'utiliser cet événement au bénéfice de mon inspiration (je ne pourrais jamais devenir journaliste ou photographe de guerre ^^') ; ma conscience en prend un coup, surtout qu'à part cette information j'invente le reste des détails. Quand ce personnage pleure ou même quand il parle, mes yeux ne s'humidifient pas mais je sens mes canaux lacrymaux se gorger de liquide... rien que de parler de cette sensation elle se fait sentir : les larmes me montent aux yeux sans toutefois parvenir à sortir pour flouter ma vision.
Quand mon personnage principal dit :"Je pleure car je me sens coupable... coupable de laisser de tels monstres en liberté... coupable de ne pas pouvoir apaiser la souffrance due aux ignominies qu'on t'as faites... mon impuissance est la source de ma culpabilité." je ressens le même mal-être, la même culpabilité : je me sens autant à fleur de peau que lui.
Mais ce sentiment sera oublié avant la fin du pilote quand mon personnage principal retrouvera ledit violeur (qui n'a pas été retrouvé dans la réalité...) quoique, je pense déjà au sentiment que j'aurais en écrivant cette partie : pourquoi n'ai-je pas agit comme lui ? Je me dit que je suis làche mais c'est surement parce que dans la réalité je ne connais pas la victime...

Mina! , le 13 Février 2005 à quasi deux heures du mat'

Publié dans moa.mina

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